Les harcèlements sont définis comme des brimades et des violences répétitives, que celles-ci soient verbales, corporelles ou psychologiques. À l’école, ils peuvent être perpétrés par un ou plusieurs enfants. La personne harcelée s’isole progressivement, car ses pairs ne la soutiennent pas et les adultes ne sont pas très présents. Des sentiments de honte et de culpabilité peuvent la conduire à un acte social violent ou à un retrait scolaire. Découvrez dans cet article tous les risques encourus par la victime et le harceleur.
Que faire en cas de harcèlement à l’école ?
Pour que les brimades ne restent pas lettre morte, il faut qu’elles soient récurrentes et qu’il ne s’agisse pas d’une simple querelle ni d’une insulte qui met en situation de faiblesse et rend l’élève incapable de se défendre, notamment en cas de solitude ou de handicap. Et ces actions doivent affecter la santé ou les résultats scolaires de celui-ci.
Afin que le phénomène de harcèlement à l’école puisse être observé, les parents doivent rechercher des signes de dépression dans le comportement de leurs enfants (manque d’intérêt pour les cours, rejet de la vie sociale, etc.). Si le fait est avéré, que l’élève est victime de harcèlement scolaire, il incombe d’abord à ses parents d’organiser une réunion avec le directeur de l’école et les enseignants. S’ils le veulent, ils pourront par la suite engager des poursuites contre les parents de l’intimidateur.
Pour résoudre le problème de manière plus clémente, sachez qu’il existe depuis 2012 une ligne d’assistance gratuite contre le harcèlement à l’intention des victimes et de leurs proches. Vous pouvez contacter des spécialistes de manière anonyme grâce au numéro vert. Ces intervenants, qui sont pour la plupart des psychologues, sont là pour vous écouter et vous aider à vous en sortir. Si vous êtes entendu, conseillé et soutenu, vous et votre enfant serez mieux à même de surmonter cette situation difficile.
Quelles sont les conséquences du harcèlement à l’école ?
Le harcèlement à l’école relève de la violence, par conséquent, comme tout individu soumis à une pression constante, répétée, inattendue (et donc non maitrisée) venant remettre en cause son ego, celui-ci est susceptible d’être sujet au stress chronique.
En France, la violence à laquelle est exposé chaque jour un élève sur dix a pour conséquences des blessures, des marques sur le corps dues à des empoignades ou à des petits jeux ou des atteintes moins évidentes, notamment :
- Difficulté à se concentrer
- Perturbations du sommeil
- Une estime de soi amoindrie
- Phobie scolaire
- Absences réitérées et régulières à l’école
- Troubles psychosomatiques
- Anxiété et dépression
- Mauvais résultats scolaires
Dan Olweus, professeur de psychologie à l’université de Bergen, fait remarquer qu’un adolescent victime de harcèlement à l’école est plus susceptible d’avoir des pensées suicidaires que les autres. Une suractivation du système nerveux est également à craindre, ce qui entraîne :
- Un comportement négligent ou autodévalorisateur,
- Hyperexcitabilité,
- Agitation,
- Irritabilité ou colère démesurée
Quels sont les risques pour le harceleur ?
Les amendes sont très élevées en raison des changements apportés au délit de harcèlement scolaire. 45 000 euros en cas de suspension de la scolarité inférieure ou égale à 8 jours, 75 000 euros si la durée de celle-ci dépasse 8 jours et 150 000 euros pour les actes ou tentatives de suicide.
Le paiement de ces amendes pénales peut être imposé aux parents du harceleur si une plainte avec constitution de partie civile est déposée par la victime.
La question se pose désormais : faut-il porter plainte contre l’enfant harceleur ? Ce sera un très long processus, mais vous pouvez contacter la ligne d’assistance téléphonique anti-harcèlement pour obtenir des conseils sur ce point ainsi qu’un soutien moral.